Y-a-t-il un lien entre la laïcité et la radicalisation?

Le titre peut sembler absurde. Mais ne me jugez pas d’emblée, laissez-moi vous raconter mon histoire. J’ai eu simplement marre de me limiter à commenter des post et j’ai pris l’initiative de vous partager ma perspective. Lorsque j’écris sur ce sujet, j’ai déjà assisté (en tant que spectateur étonné et impuissant) à une massacre dans un journal à Paris se définissant comme “satirique et laïque” https://charliehebdo.fr, à un “attentat” terroriste (une fusillade) en 2018 à Strasbourg https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/fusillade-a-strasbourg/, à la décapitation d’un enseignant d’histoire-géo que l’on appelle depuis l'”attentat de Conflans-Sainte-Honorine” en 2020 https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Samuel_Paty, à l’assassinat d’autres enseignants en Octobre 2023 https://www.liberation.fr/societe/police-justice/attentat-darras-les-revelations-de-lenquete-sur-le-jeune-terroriste-darras-20231120_T4JZ6W4UARGBFKLEPSSIVBTGLA/. J’ai aussi vu la série “En Thérapie” qui retrace le parcours d’un psychiatre prenant en charge des victimes des attentats du 2016 dont le Bataclan https://mobile.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-des-dossiers/2016-Dossiers/Attentats. En France, l’on est dans une hausse progressive et évidente des attaques contre le principe de laïcité. Mais cet article n’est pas pour répéter pour une énième fois qu’il faut défendre la laïcité et qu’elle est en péril… Oui, nous savons qu’il faut défendre la laïcité mais laquelle? Qu’est-ce qu’on doit défendre? Et la défendre de qui?

Pour vous expliquer pourquoi je me pose une telle question, il faut que j’explique aussi un peu qui je suis et donc dès où je me pose cette questions. Né de l’autre côté de l’Atlantique, je suis arrivé en 2011. Je suis venu dans l’intention de faire un Master en Philosophie. Intéressé par la phénoménologie et l’éthique du début du XXème siècle, j’ai décidé de venir en France et y étudier parce qu’il n’avaient pas des spécialistes de la question dans mon pays. J’ai osé le faire malgré le fait qu’il fallait d’abord apprendre la langue. Le parcours fût complexe et non pas dépourvu d’obstacles (notamment linguistiques parce qu’il fallait penser dans la langue). J’ai donc un bagage en philosophie, en théologie (que j’ai pu étudier grâce à la “laïcité” toute particulière et riche de l’Alsace) et j’ai également fait des recherches en éthique. En effet, à la fin de mon master en éthique et parce qu’il n’ya pas en France une matière d'”éthique” comme dans d’autres pays (mais il y a l’Enseignement Morale et Civique), j’ai fini pour faire un stage dans un dispositif de “deuxième chance” pour des jeunes ayant quitté le système éducatif. Et c’est là que ma perspective de la “laïcité” devient intéressante.

C’est dans ce dispositif que j’ai été embauché quelques années plus tard en tant que formateur. Le dispositif depuis quelques années avait souffert une transformation: il accueillait désormais des mineurs MNA (Mineur non accompagné) ou MIE (Mineur isolé étranger). Le dispositif s’est ainsi adapté afin de les accueillir malgré leurs difficultés, notamment celles liés à la maîtrise de la langue. Mes interventions dans ce dispositif étaient fondées sur un projet (mon projet de thèse) qui cherchait à développer des ateliers de parole dans une forme de visé philosophique pour un publique “hors l’école”. La réalité du dispositif a voulu que l’on intègre les jeunes MNA dans les ateliers : ainsi, j’ai pu mener des ateliers de parole avec les jeunes MNA qui avaient une bonne maîtrise de la langue et qui pouvaient discuter. C’est ainsi que j’ai commencé à me poser mes propres questions sur la laïcité.

Mais l’histoire ne finit pas là. Après cette expérience, j’ai travaillé en tant que professeur contractuel et maître auxiliaire pour l’académie de Strasbourg. Mon expérience alors inclut les échanges avec des jeunes hors le système éducatif et dans la réalité d’insertion professionnelle qu’elle implique, et les échanges avec des jeunes dans l’enceinte de l’école. Je vous avoue que j’ai été étonné des deux côtés, mais c’est à l’intérieur de l’école que j’ai été le plus surpris. Avec l’académie j’ai enseigné la philosophie et la religion dans un collège-lycée privé sous contrat et la nouvelle spécialité HLP (Humanités, Littérature et Philosophie) ainsi que le tronc commun en Philosophie, dans des lycées (généraux et technologiques) publics de l’académie. Je vais vous partager mon expérience de la laïcité lors de mes débats en cours et en ateliers.

Commençons par le dispositif hors l’école. Avec les jeunes on discutait de beaucoup des choses, notamment l’argent, l’école, mais c’était la religion qui revenait comme l’une des thématiques les plus intéressantes. Jeunes “du quartier”, comme ils s’appelaient eux-mêmes, ils avaient leur mot à dire. Ayant passé par l’école, leur discours était modéré et pouvait admettre la possibilité d’une prise du recul par rapport à leurs propres convictions religieuses. Le concept de laïcité ne les effrayait pas. Pourtant, auprès les jeunes MNA la question n’était pas ainsi. Des vifs débats, non seulement avec moi mais aussi entre eux, se déclenchaient car certains pensaient que, parce qu’il y avait des mosquées (certaines même en construction), alors la France était un pays musulman ou en voie de le devenir. Ma part en tant que meneur du débat et formateur, impliquait leur faire comprendre que la France n’était pas un pays musulman, mais qu’elle était un pays “laïque”. Ce principe de laïcité se trouve inscrit dans la constitution de l’État : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances” https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000571356/.

Tels étaient les enjeux de nos débats: permettre aux jeunes MNA d’envisager son pays d’accueil comme une république laïque et démocratie. Le sociale ils l’avaient bien compris car ils étaient pris en charge par les dispositifs de l’Aide Sociale à l’Enfance : “la protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits”. Cette protection “a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d’assurer leur prise en charge” (l’article L 112-3 du Code de l’action sociale et des familles (CASF) https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000045136781#:~:text=La%20protection%20de%20l%27enfance,le%20respect%20de%20ses%20droits.

Le principe “sociale” de l’État ne leur posait donc aucun problème car ils s’en bénéficiaient (malgré la précarité d’être logés à trois ou plus dans une exiguë chambre d’hôtel). Ce qui posait problème c’était plutôt les autres principes, notamment celui lié à la laïcité. Un exemple? Une fois, nous avons eu un débat car certains des adolescents avaient déclenché une “grève de la faim” dans l’hôtel qui leur fût assigné comme lieu l’hébergement. Les jeunes, la quasi totalité, refusaient de manger car ce que leur était servi n’était pas “Halal”. Comme vous comprendriez, la question n’a pas été résolue et certains se manifestaient outrés car l’on leur avait servi des lentilles accompagnées de la viande du porc. Mon intention n’est pas de signaler coupables ni de responsabiliser le cuisinier ou les intentions de l’acte. Pour moi, nous sommes devant un véritable problème découlant des traditions et des perceptions culturelles différentes. Dès ma perspective (moi aussi je suis étranger), je ne suis pas arrivé ici dans l’attente que le pays d’accueil s’adapte à mes exigences gastronomiques. J’ai dû – par exemple – m’adapter à l’absence des jus de fruits naturels auxquels j’avais été habitué dans mon pays (ici ils les appellent des jus des fruits exotiques et ils continuent à me manquer). Quoi qu’il en soit, il me semblait qu’il y avait quelque part un problème d’ouverture et un problème indéniablement lié à la religion. Mais ce n’est pas fini. Je ne vous ai pas encore parlé de mon expérience dans l’école publique…

A l’école publique j’ai mené des cours de philosophie (tronc commun) et l’expérience qui m’a marqué le plus à ce sujet c’est liée à mes cours en terminale technologique. Probablement il vous intéresse de savoir ce qui vit un enseignant de philosophie dans un cours de philo. En effet, le programme de philosophie propose l’étude de la notion de “religion”. Il s’agit donc de prendre du recul pour la notion et l’aborder comme un objet d’étude, sans a priori et le plus “neutre” possible. Cela fût juste avant la pandémie et le confinement qui s’est suivi. Afin d’aborder la notion, j’ai considéré pertinent de passer un extrait du spectacle “Hallelujah bordel” (2013) de Jeremy Ferrari https://www.youtube.com/watch?v=ZwY0zrPEUS0. J’ai mis les quelques minutes où il analysait le texte sur le déluge. Mon intention pédagogique, visait à mettre en relief l’importance de la lecture afin de mieux comprendre le contenu de la croyance. Dans un pays laïque, un pareil spectacle reste possible. La réaction des jeunes de terminale technologique STi2D s’est limité à me dire qu’il n’avait pas le droit de dire cela d’un texte sacré et que mon cours ne devrait pas aborder cette thématique. Je vous avoue, je n’avait pas l’intention de passer la partie qui correspond au Coran, afin de ne pas outrer les élèves. Le récit du déluge correspond notamment à la tradition qu’on peut appeler judéo-chrétienne. Mais peu importe, l’effet fût le même: les élèves refusaient l’analyse philosophique de la religion. Un certain groupe (qui avait été d’ailleurs mis à pied quelques jours suite à une sanction disciplinaire) s’est montré le plus réfractaire à l’abordage philosophique de cette notion. Malheureusement je ne peux pas vous dire d’avantage car suite n’a jamais eu lieu: depuis le confinement et en tant qu’enseignant, nous avons complètement perdu des radars scolaires les élèves (comme vous le savez, cette année ils ont reçu leur BAC automatiquement).

Dans une autre école public j’ai eu la même expérience venant des élèves qui se sont affichés comme étant de tradition musulmane: sur cette notion il ne faudrait pas en parler. Bien évidement, j’ai ouvert le sujet en leur interrogeant sur la raison par laquelle ils pensaient que la notion était mise dans le programme de terminale. Cette fois-ci je ne me suis pas servi de mes extraits de Ferrari. Mais le plus étonnant m’est arrivé dans un cours d’HLP où l’on faisait une lecture d’un extrait du Timée de Platon qui argumentait que “le Dieu voulut que toutes choses fussent bonnes” (Platon, Timée § 30a). Bien que l’intention pégagogique était celle de, tout en travaillant la compréhension et l’analyse des textes, permettre aux élèves les éléments de compréhension d’une argumentation: ici, l’hypothèse de la perfection du monde. De façon totalement inattendue, un intéressant débat entre musulmans et non-musulmans sur la question de “Dieu”. La partie intéressant arrive lorsqu’une élève convoque une référence du Coran pour argumenter son propos. Il s’agit de la sourate III : 85 : “Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants”. La traduction que je vous ai proposé est tiré du site “réciter coran” https://recitequran.com/fr/3:85 et ce fût ainsi qui m’a été citée par les élèves.

Dans ma qualité d’enseignant et de chercheur et philosophe, je me suis mis à essayer de comprendre la question et à essayer d’articuler cette question dans un pays laïque. Je me suis mis donc à chercher tout en comprenant qu’il s’agissait d’un texte complexe (et d’une thématique sensible) qui requérait une traduction ou du moins, une compréhension des mots. J’ai découvert que le mot “Islam” veut dire beaucoup des choses, même si l’on s’accorde à la référer à l’idée de “soumission”. Cela transformerait la traduction du verset: “3 : 85 – Quiconque accepte autre chose que la Soumission comme sa religion, elle ne sera pas acceptée de sa part, et, dans l’Au-delà, il sera avec les perdants”. Le site “Coran-seul” propose des listes comparatives des traductions possibles des versets https://coran-seul.com/index.php/component/jumi/verset?sourate=3&verset=85. Suite de l’histoire, une élève s’est montrée réfractaire et même agressive à mon essai de compréhension. Pour elle, j’avais changé les paroles du Prophète. Le cas est arrivé jusqu’à la vie scolaire et l’élève est devenue assez absente le reste de l’année. Triste conclusion des faits, mais je devrais aussi dire que d’autres élèves de la même tradition religieuse se sont montrées ouvertes, gentilles et trouvaient nos analyses pertinentes afin de “mieux comprendre le contenu de leur croyance”.

Quelle est donc ma conclusion sur la laïcité? A partir de mes éléments et d’expérience concrète sur le terrain, le discours sur la laïcité manque grièvement d’assis concret. Je parle de l’expérience du terrain et non pas de l’abstraction des technocrates de l’éducation. A ce propos je considère que le concept de laïcité dysfonctionne car il va dans un seul sens. C’est-à-dire, le discours de la laïcité n’est pas assumé par une partie de la population qui aurait un désir inavoué d’établir sa propre vision du monde. D’un point de vue éducatif, les outils mis en place demeurent indigents face à la tâche demandée. Mais le pire, ce que le même corps enseignant se tire “des balles aux pieds” et part d’un concept fallacieux de la laïcité qui affaibli de facto leur propre posture conceptuelle.

La laïcité n’a pas mis au même pied d’égalité l’ensemble des religions. Elle rabaisse systématiquement le christianisme.

Le discours “politiquement correct” de la laïcité la ramène à une forme de “neutralité” de l’État vis-à-vis des convictions religieuses. Effectivement, l’État par sa réalité propre et inhérente à lui-même est le seul qui peut rester neutre. Sa qualité propre le lui exige : “la laïcité implique la neutralité de l’Etat et impose l’égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction” https://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-la-laicite#:~:text=La%20laïcité%20implique%20la%20neutralité,de%20leurs%20croyances%20ou%20convictions. Mais, ces citoyens sont-ils neutres? Pour moi, c’est ici le point où l’on est victimes (oui je dis “on” parce que même venu d’ailleurs je prends ce combat comme mien) d’une forme d’hypocrisie qui est en train de nous tuer (littéralement – voyez mon premier paragraphe). En effet, l’on affiche une “neutralité” de l’État car l’on veut mettre toutes les religions sur le même pied d’égalité. Mais si l’on lis bien la législation c’est l’égalité des citoyens et non pas l’égalité des religions. Je m’explique. Il y a une tendance dans la mentalité actuelle à l’égalisation (qu’on distingue de l’égalité), c’est à dire à un nivellement par le bas. Cela implique que le citoyen veut mettre l’ensemble des religions au même niveau. Mais, et comme je vous l’ai montré, les religions elles-mêmes ne s’établissent pas sur un pied d’égalité. Les convictions religieuses (d’une partie de la population) veulent s’imposer par ses coutumes et par son Dieu. L’intégration culturelle reste un idéal difficilement atteignable.

Ce que je propose vis-à-vis de la laïcité c’est tout simplement de tirer les leçons de l’histoire (de notre histoire) et comprendre pourquoi sommes nous arrivés là. Depuis plus d’un siècle, l’on prône l’école laïque, gratuite et obligatoire, ce qui – venu d’ailleurs -, me semble certainement tout un exemple et un modèle pour d’autres pays où l’accès à l’instruction reste un privilège. Le problème c’est que cette laïcité ne peut pas être réellement neutre. En voulant être “neutre”, renie sa propre histoire et finit par rabaisser ses fondements comme civilisation et culture. Ainsi, venu d’ailleurs, je perçois les dégâts de la sécularisation (parfois jusqu’à l’extrémisme de l’anticléricalisme) qui s’est répandu en France. Attention, je ne veut pas dire que la solution nous vienne d’un retour à la chrétienté (même si un respect collectif de la règle d’or : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux” (Mt 7,12) serait socialement profitable), mais d’une compréhension de la nécessité d’assumer les racines chrétiennes de notre civilisation occidentale. L’égalité voulue de la laïcité passe aussi par la revalorisation des traditions propres, de l’héritage chrétien et de la re-connaissance des principes chrétiens qui ont bâti l’Europe et notre pays. Il faut donc commencer par arrêter de dévaloriser tout ce qui est chrétien et de manifester sans honte une méconnaissance de sa propre culture (oui, la religion implique aussi la culture).

En effet, les extrémistes se fanatisent davantage car ils perçoivent des gens qui nient leur propre tradition et racines. Ils pensent que les autres, innocents habitant du pays comme le ressortissant allemand tué à Paris près du pont de Bik-Hakeim https://www.leparisien.fr/faits-divers/attaque-a-paris-un-touriste-allemand-de-24-ans-tue-et-deux-personnes-blessees-ce-que-lon-sait-des-victimes-03-12-2023-JSW3234GCFHZBBZH7Z7UOY7CVE.php. sont des “mécréants”. Or pour l’Islam Isa (Jésus) est un grand prophète et un personnage majeur qui signe majeur de la fin des temps (l’Heure) : “43 : 61 – Il sera un signe au sujet de l’Heure. N’en doutez point. Et suivez-moi: voilà un droit chemin” https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=43&verset=61. Cela veut dire que le respect et la reconnaissance de la propre tradition chrétienne en la mettant au pied d’égalité, telle que l’on respecte la tradition musulmane, devrait produire ses fruits. Or le problème c’est que le christianisme en France ne renvoie qu’à une image de guerre, croisades, inquisition, Saint-Barthelemy, (pourquoi ne pas s’y mettre la pédophilie du clergé?) par-là tombant dans une ignorance liée à des lieux communs dont l’on méconnait les sources effectives de l’Histoire. Il ne s’agit pas de tomber dans des négationnismes mais, que savez-vous réellement sur ces lieux communs qui dénigrent sans cesse le propre christianisme? Savez-vous si les autres religions (notamment l’Islam) traitent leurs propres racines culturelles et religieuses de telle sorte? A mon sens, et c’est pourquoi je n’ai jamais eu des difficultés majeurs malgré la thématique de mes discussions : je connais mes racines, je connais le christianisme. N’oubliez donc pas que l’établissement de la laïcité implique d’abord le respect des religions. Cela commence pour ne pas las réduire à des simples “idéologies”, mais d’envisager qu’elles puissent se référer à une complète vision du monde et de l’au-delà (hélas!). Il est donc temps de les prendre au sérieux comme des sujets d’étude (même de généraliser en France les cours de Religion comme l’on fait en Alsace) et de remettre à sa place le christianisme dans ce sclérosé concept de laïcité. Seulement ainsi la laïcité pourra survivre et faire vivre le pays. N’est-ce pas ce que nous voulons tous?

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